Un guide simple en matière de MPR et d’alimentation saine à long terme | Nutrition rénale avec Emily Campbell
Lorsque l’on pense à la nutrition, on pense généralement à ce que l’on mange, comme la quantité de protéines ou de sodium dans nos aliments. Or, la façon dont on pense à la nourriture et l’approche personnelle de l’alimentation a également une incidence sur les habitudes, la relation avec la nourriture, la santé et le bien-être en général. Dans le cas des personnes atteintes de MPR, il est important de tenir compte de son rapport à la nourriture. Cet article de blogue se penchera sur les moyens d’établir une relation positive avec les aliments et d’adopter des habitudes saines que l’on peut conserver au fil du temps.
Comprendre sa relation avec la nourriture
La relation d’une personne avec la nourriture est façonnée par des éléments tels que la culture, les émotions et les expériences personnelles. Une relation saine avec la nourriture comprend l’équilibre, la gentillesse envers soi-même et la prise de conscience. L’alimentation est plus que de simples nutriments. C’est aussi un outil qui permet de créer des habitudes qui sont bonnes pour le corps et l’esprit, de répondre aux besoins de santé actuels et d’aider à prévenir de futurs problèmes de santé. L’atteinte de tous ces objectifs combinés permet de mieux vivre avec la MPR. Voici quelques conseils pour vous aider à établir une relation positive avec les aliments.
Écouter son corps
Soyez conscient·e des moments où vous avez faim et de ceux où vous vous sentez rassasié·e. Le fait de manger quand on a faim et de s’arrêter quand on est satisfait·e permet de se nourrir de manière équilibrée. Le fait de manger quand on a des émotions ou de l’ennui peut conduire à la suralimentation.
Les fringales ou le fort désir de manger un aliment particulier peuvent être difficiles à ignorer, et ces envies se produisent souvent pour une raison. Être à l’écoute de son corps permet de gérer ces fringales. Lorsque l’on a une forte envie de manger un certain aliment, il faut penser à son régime alimentaire et se poser les questions suivantes :
- Est-ce que je consomme suffisamment de calories?
- Est-ce que je suis un régime strict?
- Est-ce que je passe trop de temps sans manger?
- Mes repas sont-ils équilibrés?
- Est-ce que j’évite mes plats préférés?
- Est-ce que je me sens stressé? Mon sommeil est-il insuffisant?
Comprendre pourquoi l’on a des fringales permet de les surmonter. Travailler avec un·e diététiste agréé·e peut aider à déterminer les raisons de ces fringales, à créer un plan d’alimentation équilibré et à promouvoir la santé de ses reins.
Pratiquer l’alimentation consciente
Ralentissez et savourez vos repas. Essayez de ne pas vous laisser distraire par des éléments comme la télévision ou votre téléphone et concentrez-vous plutôt sur les saveurs et les textures de vos aliments. Le fait d’être entièrement présent·e lorsque l’on mange permet de rester à l’écoute de son corps et de profiter davantage des repas. Prenez le temps de goûter et de savourer votre nourriture, ce qui vous aidera à prendre plaisir à manger encore davantage!
Éviter de se sentir coupable au sujet de la nourriture
Tous les aliments ont leur place dans une alimentation équilibrée. De ce fait, il est possible de profiter de friandises sans avoir à se sentir mal. Lorsque l’on évite d’étiqueter les produits comme « bons » « mauvais », l’on développe une attitude plus saine à l’égard de l’alimentation. La pleine conscience signifie également de faire attention à la taille des portions. Il est normal de se permettre une (petite) gâterie de temps en temps!
Il ne faut pas voir la nutrition comme « tout ou rien ». Le fait de supprimer des groupes d’aliments que l’on considère comme « interdits » de notre alimentation peut donner encore plus envie d’en manger. Si l’on veut adopter des habitudes saines et durables, en particulier si on a la MPR, l’on doit tenter de trouver un équilibre afin de pouvoir maintenir ces changements à long terme.
Mettre l’accent sur la nutrition
L’objectif principal, c’est de composer des repas équilibrés comprenant des légumes et des fruits. Essayez d’inclure davantage de protéines d’origine végétale et choisissez des aliments à faible teneur en sodium.
Lorsque vous faites vos courses, lisez les étiquettes; cette stratégie vous aidera dans le choix d’une grande variété d’aliments. Recherchez les aliments dont la valeur quotidienne en sodium par portion est inférieure à 5 %. Recherchez les allégations telles que « sans sel ajouté » ou « faible teneur en sodium » : ces aliments sont meilleurs pour les personnes atteintes de MPR.
Avant de vous rendre à un restaurant, consultez les informations nutritionnelles des plats en ligne. En Ontario, les restaurants comptant plus de 20 établissements doivent fournir ces informations. Choisissez des plats contenant environ 600 mg de sodium. Si l’on connaît la quantité de sodium contenu dans ses repas, l’on peut équilibrer ce que l’on mange tout au long de la journée.
Lorsque vous cuisinez, essayez de réduire le sodium dans vos recettes. Une cuillère à thé de sel contient 2300 mg de sodium. Réduire le sel de 25 % n’altérera généralement pas le goût d’un plat. De nombreux sites Web de recettes fournissent les informations nutritionnelles. Une autre option consiste à saisir les ingrédients dans des applications mobiles telles que Cronometer ou MyFitnessPal et d’ainsi déterminer leur apport dans son alimentation.
Prendre soin de sa relation avec la nourriture
Garder une relation saine avec la nourriture demande du temps et des efforts. Voici quelques conseils pour s’aider en cours de route :
- Réfléchir régulièrement : pensez à vos habitudes alimentaires et à ce que vous ressentez quand vous pensez à la nourriture. Réfléchissez aux choses que vous faites bien et à ce que vous pourriez améliorer. Écrire dans un journal ou parler à un professionnel de santé peut vous donner accès à des informations utiles.
- Chercher du soutien : si vous avez du mal à gérer votre relation avec la nourriture, envisagez de demander l’aide d’un·e diététiste ou d’un·e thérapeute agréé·e. Ces personnes fournissent des conseils personnalisés et un soutien émotionnel.
- Célébrer le progrès : célébrez vos réussites, aussi petites soient-elles. Vous avez essayé une nouvelle recette à faible teneur en sodium? Vous avez fait un choix conscient? Le fait de reconnaître ses progrès encourage les habitudes positives.
- Être indulgent·e avec soi-même : traitez-vous avec gentillesse tout au long de cette aventure. L’objectif est le progrès, pas la perfection. Faire de petits changements graduels est plus facile à gérer et peut conduire à un succès à long terme. Par exemple, commencez par ajouter une portion de légumes à vos repas chaque jour.
Si vous voulez ajouter plus de légumes à votre alimentation, la soupe est une excellente stratégie pour ce faire. La soupe de légumes rôtis suivante est parfaite si l’on désire cuisiner des repas à l’avance et elle a beaucoup de saveurs différentes. Vous pouvez la concocter au moyen des légumes que vous avez au réfrigérateur — pas besoin de suivre la recette à la lettre! Cette soupe est respectueuse de la MPR et est parfaite pour un dîner ou un souper copieux.
Soupe de légumes rôtis
Pour 4 personnes
Ingrédients
6 tomates moyennes
1 aubergine moyenne
2 courgettes moyennes
1 oignon blanc moyen
4 gousses d’ail
2 c. à soupe d’huile d’olive
1 c. à thé de basilic séché
½ c. à thé de poivre noir
1 c. à soupe de vinaigre balsamique
4 tasses de bouillon de légumes à faible teneur en sodium
1 tasse de pois chiches en conserve sans sel ajouté (égouttés)
2 tasses d’eau
Instructions :
1. Préchauffer le four à 400 °F (205 °C).
2. Laver et couper les tomates, les aubergines, les courgettes et les oignons en morceaux de 2 pouces et les placer sur une grande plaque à pâtisserie avec de l’ail et du basilic.
2. Verser l’huile d’olive, le basilic et le poivre noir sur les légumes. Mélanger avec ses mains jusqu’à ce que les légumes soient bien enrobés d’huile.
3. Faire cuire les légumes au four pendant 35 à 45 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient tendres.
4. Retirer du four et placer dans une casserole. Ajouter le vinaigre balsamique, le bouillon de légumes, les pois chiches et l’eau et mélanger avec un pied mélangeur jusqu’à atteindre une texture lisse.
5. Servir avec du pain complet ou au levain. Les restes de soupe peuvent être conservés au réfrigérateur pendant 2 jours ou congelés dans un récipient hermétique ou un sac de congélation jusqu’à 3 mois.
Informations nutritionnelles par portion : 233 calories, 9 g de matières grasses, 1,3 g de graisses saturées, 165,4 mg de sodium, 34,4 g de glucides, 10,7 g de fibres, 8,2 g de protéines, 1179,3 mg de potassium, 171,6 mg de phosphore, 45,9 g d’oxalate.
Pour conclure, quand on a la MPR, il est important d’établir une relation positive avec les aliments afin de créer des habitudes alimentaires durables qui favorisent la santé et le bien-être. Le fait de porter attention, de viser l’équilibre et d’être indulgent·e avec soi-même permet de créer des habitudes qui sont bénéfiques pour le corps et qui changent les émotions par rapport à la nourriture. L’important, ce n’est pas seulement ce que l’on mange, mais aussi ce que l’on pense et ressent par rapport à nos habitudes alimentaires.