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October 06, 2025

Semaine de sensibilisation à la diverticulite (R.-U.)

Cette information de ls PKD Charity UK s’adresse aux personnes atteintes de maladie polykystique des reins (MPR) autosomique dominante (ADPKD), ainsi qu’à leur famille et à leurs proches. Elle explique les problèmes causés par des renflements dans la paroi de l’intestin, appelés diverticules. La plupart des gens n’ont probablement pas de diverticules, mais ils sont plus susceptibles de survenir chez les personnes vivant avec la MPR que dans la population générale.

Contenu

  • Faits saillants
  • Que sont les diverticules ?
  • À quel point les diverticules sont-ils fréquents chez les personnes atteintes de MPR ?
  • Symptômes
  • Diagnostic
  • Complications
  • Traitement
  • Pourquoi les personnes atteintes de MPR sont-elles plus susceptibles d’avoir des diverticules ?
  • Les personnes ayant des diverticules peuvent-elles faire une dialyse péritonéale ?

Faits saillants

  • Les diverticules sont des renflements ou des petites poches dans la paroi du côlon (gros intestin).
  • Les personnes atteintes de MPR pourraient être deux fois plus susceptibles d’avoir des diverticules que la population générale, mais cela n’est pas certain.
  • La plupart des personnes qui ont des diverticules ne présentent aucun symptôme.
  • Cependant, 1 personne sur 5 ayant des diverticules peut ressentir de la douleur, des ballonnements, de la constipation ou de la diarrhée. Plus rarement, les diverticules peuvent s’infecter ou saigner.
  • Une alimentation saine et équilibrée riche en fibres peut réduire le risque de symptômes et de complications liés aux diverticules.
  • Les médicaments utilisés pour traiter les symptômes comprennent l’acétaminophène (paracétamol) pour la douleur, des laxatifs pour la constipation et des antibiotiques en cas d’infection.

Que sont les diverticules ?

Avec l’âge, certaines personnes développent des renflements ou des poches dans la paroi du côlon (le gros intestin). Ces « cul-de-sac » de l’intestin sont appelés diverticules.

La plupart des personnes qui ont des diverticules ne présentent pas de symptômes. Parfois, toutefois, des symptômes peuvent apparaître et, plus rarement, les diverticules peuvent s’infecter ou saigner.

Autres termes que vous pourriez entendre :

  • diverticulose : diverticules qui ne causent pas de symptômes
  • maladie diverticulaire : diverticules qui causent des symptômes
  • diverticulite : diverticules infectés et enflammés

À quel point les diverticules sont-ils fréquents chez les personnes atteintes de MPR ?

La plupart des personnes vivant avec la MPR n’ont probablement pas de diverticules. Toutefois, elles pourraient être deux fois plus susceptibles d’en avoir que la population générale. Le risque exact n’est pas clair, car il existe peu d’études sur le sujet.

Dans une grande étude américaine, environ 4 personnes sur 100 atteintes de MPR avaient déjà reçu un diagnostic de diverticules, contre 2 personnes sur 100 dans la population générale.

Le nombre réel de personnes ayant des diverticules peut être beaucoup plus élevé, car les diverticules ne causent généralement aucun symptôme. Beaucoup de personnes pourraient donc en avoir sans le savoir.

Certain·es expert·es estiment que jusqu’à la moitié de la population pourrait présenter des diverticules à l’âge de 50 ans.

Votre probabilité d’avoir des diverticules augmente avec l’âge et lorsque vous avez atteint l’insuffisance rénale.

Si vous avez des questions ou des inquiétudes concernant votre risque de diverticules, parlez-en à votre médecin de famille (GP) ou à votre spécialiste en néphrologie.

Symptômes

Habituellement, les diverticules ne causent pas de symptômes. Toutefois, chez environ 1 personne sur 5, ils peuvent entraîner :

  • douleur abdominale (généralement du côté gauche)
  • ballonnements
  • constipation
  • diarrhée
  • sang dans les selles

Si un diverticule s’infecte (on parle alors de diverticulite), cela peut causer :

  • douleur abdominale intense
  • température élevée (38 °C ou plus)
  • sang et mucus (glaires) dans les selles

Si vous présentez des symptômes d’infection des diverticules, consultez en urgence votre médecin ou contactez le NHS au 111 pour obtenir des conseils.

Diagnostic

Des tests pour la maladie diverticulaire ne sont réalisés que si vous avez des symptômes. Le dépistage n’est pas effectué de façon systématique, ni dans la population générale, ni chez les personnes atteintes de MPR. Si vous passez des examens pour d’autres problèmes intestinaux, ceux-ci peuvent mettre en évidence des diverticules.

En cas de symptômes (p. ex. ballonnements, constipation ou diarrhée), votre médecin de famille (GP) peut vous diriger vers des tests afin d’en trouver la cause.

Les examens possibles comprennent :

  • une prise de sang
  • une analyse de selles
  • une coloscopie ou une sigmoïdoscopie flexible, au cours de laquelle un·e médecin introduit un tube muni d’une caméra par l’anus dans l’intestin
  • un scanner (tomodensitométrie, CT), utilisant des rayons X pour visualiser l’intérieur du corps

Complications

Les problèmes liés aux diverticules peuvent inclure :

  • une infection (diverticulite)
  • un abcès (accumulation de pus) dans l’abdomen
  • un saignement d’origine intestinale
  • une perforation de la paroi intestinale

Dans une étude, 1 personne sur 5 atteinte de MPR et ayant reçu une greffe de rein a fait une diverticulite dans les 12 années suivant la greffe.

L’hypertension artérielle ou la constipation peuvent augmenter le risque de complications liées aux diverticules.

Si vous présentez l’un des symptômes mentionnés plus haut, consultez votre médecin de famille.

Traitement

Il n’existe pas de traitement curatif des diverticules. Des changements alimentaires et des médicaments peuvent aider à prévenir et à gérer les symptômes.

Prise en charge des diverticules sans symptômes

Si vous avez des diverticules mais aucun symptôme (on parle de diverticulose), vous n’avez pas besoin de traitement.

Une alimentation saine et équilibrée riche en fibres peut réduire le risque de symptômes et de complications. Les aliments riches en fibres comprennent les grains entiers, les fruits et les légumes. Vous pouvez en apprendre davantage sur une alimentation riche en fibres sur NHS Inform.

Traitement de la maladie diverticulaire

Alimentation

Si vous avez des diverticules qui causent des symptômes (maladie diverticulaire), votre médecin peut recommander une alimentation riche en fibres (voir ci-dessus).

Douleur

En cas de douleur liée aux diverticules, votre médecin recommandera des antalgiques comme l’acétaminophène (paracétamol).

N’utilisez pas d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène (Nurofen®) à moins que votre médecin ne l’autorise. Ces médicaments peuvent nuire aux reins chez les personnes atteintes de MPR et augmenter le risque de saignement ou de perforation intestinale.

Constipation

En cas de constipation, votre médecin ou votre pharmacien·ne peut recommander des laxatifs. Le type qui peut aider est un laxatif de lest (« bulk-forming »), par exemple la cosse d’ispaghul, la méthylcellulose ou la sterculia.

Saignements

Parfois, un diverticule peut saigner à cause de la rupture d’un vaisseau sanguin. C’est habituellement indolore, mais cela peut entraîner une perte de sang importante.

  • Si vous voyez de petites quantités de sang dans vos selles, consultez votre médecin de famille.
  • Si vous avez une hémorragie importante par le rectum, demandez des soins médicaux en urgence. Rendez-vous au service des urgences (A & E) ou appelez le 111 pour des conseils.

En cas d’hémorragie massive, l’équipe hospitalière évaluera la quantité de sang perdue et pourra administrer une transfusion si nécessaire. Le saignement s’arrête généralement de lui-même, mais certaines personnes ont besoin d’une chirurgie.

Traitement de la diverticulite

Si vous présentez des signes de diverticule infecté (diverticulite) et que vous êtes mal en point, votre médecin vous prescrira des antibiotiques. On vous expliquera aussi les signes d’aggravation à surveiller et quand recontacter l’équipe soignante.

Une hospitalisation peut être nécessaire si l’infection est sévère, si vous ne pouvez pas prendre d’antibiotiques par voie orale ou si votre état de santé est plus fragile.

La diverticulite s’améliore habituellement avec les antibiotiques. Toutefois, si l’infection se propage ou provoque un abcès, une chirurgie peut être nécessaire.

Pourquoi les personnes atteintes de MPR sont-elles plus susceptibles d’avoir des diverticules ?

On ne sait pas exactement pourquoi les diverticules sont plus fréquents chez les personnes vivant avec la MPR, en particulier chez celles en insuffisance rénale.

Une hypothèse est que les altérations génétiques responsables de la MPR pourraient également affaiblir le muscle de la paroi intestinale. Une autre idée est que la matrice extracellulaire (le « colle » qui maintient les cellules ensemble) pourrait être anormale dans l’intestin des personnes atteintes de MPR.

Les personnes ayant des diverticules peuvent-elles faire une dialyse péritonéale ?

Si vous devez commencer une dialyse, vous en discuterez avec votre spécialiste en néphrologie afin de choisir l’option la plus appropriée. Les deux types principaux de dialyse sont :

  • l’hémodialyse, où une machine filtre votre sang
  • la dialyse péritonéale, où l’on instille un liquide dans l’abdomen

Vous pouvez en apprendre davantage sur la dialyse sur notre site.

Le fait d’avoir des diverticules n’empêche généralement pas d’effectuer une dialyse péritonéale. Toutefois, si vous présentez des diverticulites répétées, l’hémodialyse pourrait être une meilleure option. En effet, il existe un risque qu’une infection d’un diverticule se propage à la région abdominale utilisée pour la dialyse péritonéale. Il ne s’agit que d’un des nombreux facteurs que votre spécialiste vous aidera à considérer.

Informations supplémentaires

Toutes nos publications sont basées sur des références, retirées de nos pages Web pour en faciliter la lecture. Une version de cette page avec références est disponible sur demande en écrivant à [email protected].

Auteur·es et contributrices·teurs

Rédaction : Hannah Bridges, PhD, rédactrice médicale indépendante, HB Health Comms Limited.
Révision : Dr Lukas Foggensteiner, néphrologue, NHS University Hospitals Birmingham.
Remerciements à toutes les personnes touchées par la MPR qui ont contribué à cette publication.

Réf. : ADPKD.DIV.V3.0

Dernière version : © PKD Charity, mai 2025

Prochaine révision médicale prévue : mai 2028

Avis de non-responsabilité

Cette information s’adresse principalement aux personnes résidant au Royaume-Uni. Nous avons fait tout notre possible pour fournir une information exacte et à jour. Toutefois, elle ne remplace pas les conseils d’un·e professionnel·le de la santé ni un examen médical. Nous ne faisons la promotion d’aucun traitement et n’en recommandons aucun. Nous déclinons toute responsabilité pour les erreurs ou omissions. Les renseignements médicaux, la loi et la réglementation évoluent rapidement : consultez toujours votre médecin de famille, votre pharmacien·ne ou un·e autre professionnel·le de la santé si vous avez des préoccupations ou avant d’entreprendre un nouveau traitement.